Chirurgie de hanche

• Coxarthrose : Il s'agit de l'arthrose de la hanche, qui est une usure progressive du cartilage articulaire située entre le fémur et le bassin. Elle provoque des douleurs, des raideurs et une diminution de la mobilité de la hanche.
• Une fracture du col fémoral : une prothèse peut être envisagée en fonction de l’âge du patient et du degré de déplacement de la fracture.
• Conflit de la hanche : également appelé conflit fémoro-acétabulaire, c’est une anomalie mécanique de l'articulation de la hanche qui engendre des douleurs et des limitations fonctionnelles. Le conflit peut être dû à une morphologie osseuse particulière ou à des lésions du cartilage ou des tendons.
• Dysplasie : La dysplasie de la hanche est un développement anormal de l'articulation, qui peut entraîner des douleurs et une instabilité de la hanche.
• Lésion du cartilage : Les lésions du cartilage articulaire de la hanche peuvent provoquer des douleurs et des dysfonctionnements. Elles peuvent résulter d'un traumatisme, d'une maladie dégénérative, d’une malformation ou d'une pratique sportive à risque.
• Nécrose de la hanche : La nécrose de la hanche est une atteinte de la tête fémorale due à une perte de vascularisation de l'os. Elle provoque des douleurs et peut conduire à une dégradation rapide du cartilage articulaire. À un stade avancé, la prothèse de la hanche peut être une solution.

Avant la pose d'une PTH (prothèse totale de hanche), votre équipe chirurgicale vous donnera des instructions spécifiques à suivre. Voici quelques indications générales :

• Évaluation médicale : Vous devrez subir une évaluation médicale complète pour vous assurer que vous êtes en bonne santé pour la chirurgie. Cela peut inclure des analyses de sang, des radiographies, un scanner, un électrocardiogramme et d'autres tests.
• Médicaments : Informez votre médecin de tous les médicaments que vous prenez. Vous devrez peut-être arrêter de prendre certains médicaments avant la chirurgie, comme les anticoagulants ou certains anti-inflammatoires.
• Alimentation : On vous demandera généralement de ne rien manger ni boire après minuit la veille de la chirurgie.
• Préparation de la maison : Il peut être utile de préparer votre maison pour votre retour après la chirurgie. Cela peut inclure l'organisation d'un espace de vie au rez-de-chaussée si vous avez des escaliers, l'installation de barres d'appui dans la salle de bain, ou l'arrangement pour l'aide à domicile.
• Exercices de renforcement : Votre médecin peut vous recommander des exercices pour renforcer votre genou et améliorer votre récupération après la chirurgie.
• Arrêt du tabac : Si vous fumez, il est fortement recommandé d'arrêter avant la chirurgie pour réduire le risque de complications.
• Hygiène : On peut vous demander de vous doucher avec un savon antibactérien la veille et le matin de la chirurgie pour réduire le risque d'infection.

La période de récupération après une prothèse totale de hanche peut varier d'une personne à l'autre en fonction de plusieurs facteurs, notamment l'âge, l'état de santé général, le type de travail et le niveau d'activité physique. Cependant, voici quelques indications générales :

• Activité physique : Votre chirurgien orthopédiste vous donnera des recommandations spécifiques concernant la reprise de l'activité physique. En général, vous pourrez commencer à marcher avec l'aide de béquilles ou d'une canne dès le lendemain de l'intervention. Le kinésithérapeute sera également recommandé pour vous aider à regagner progressivement votre force et votre mobilité. La reprise d'activités plus intenses, comme la course à pied ou le saut, peut prendre plusieurs mois et doit être discutée avec votre chirurgien.
• Activité professionnelle : La durée avant de reprendre le travail dépendra de la nature de votre travail. Si vous avez un travail sédentaire, vous pourriez être en mesure de reprendre le travail dans les 6 semaines suivant la chirurgie. Cependant, si votre travail implique des tâches physiques ou une position debout prolongée, cela peut prendre plus de temps. Votre chirurgien et votre équipe médicale pourront vous donner des recommandations spécifiques en fonction de votre situation.

• Première consultation post-opératoire : Celle-ci a lieu à 6 semaines après la chirurgie.
• Consultations ultérieures : Après la première consultation post-opératoire, vous aurez généralement des rendez-vous de suivi à 6 semaines, 3 mois, 6 mois et 1 an après la chirurgie.
  Lors de ces visites, votre chirurgien évaluera votre progrès, vérifiera le positionnement de votre prothèse à l'aide de radiographies et discutera de votre plan de rééducation.
• Consultations à long terme : Après la première année, un suivi tous les 2 ans puis tous les 5 ans sera réalisé.

La durée de vie d'une prothèse de hanche peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment le type de prothèse utilisée, l'âge du patient, son niveau d'activité physique, son poids, son état de santé général et la qualité de la chirurgie. En général, les prothèses de hanche sont conçues pour durer 20 ans, voire plus.

Comme toute intervention chirurgicale, la pose d'une prothèse totale de hanche comporte des risques et des complications potentielles. Voici quelques-unes des complications les plus courantes :

• Infection : C'est une complication rare mais sérieuse. Elle peut nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale et un traitement prolongé aux antibiotiques.
• Luxation : Les symptômes d'une luxation de prothèse de hanche peuvent inclure une douleur intense, une incapacité à bouger la hanche, une sensation de déboîtement ou de claquement, et une déformation visible de la hanche. Le traitement peut impliquer une réduction de la luxation, soit de manière non chirurgicale (manipulation externe), soit par une intervention chirurgicale.
• Usure ou desserrage de la prothèse : Avec le temps, la prothèse peut s'user et provoquer un descellement.  Cela peut causer de la douleur et nécessiter une intervention chirurgicale pour remplacer la prothèse.
• Thrombose veineuse profonde (TVP) : Des caillots de sang peuvent se former dans les veines profondes de la jambe, ce qui peut être dangereux s'ils se déplacent vers les poumons (embolie pulmonaire). Un traitement préventif contre les thromboses vous sera prescrit en post-opératoire pour limiter ce risque.
• Fracture : Une fracture autour de la prothèse peut parfois nécessiter une intervention chirurgicale supplémentaire.
• Inégalité de longueur des membres inférieurs : Il est possible que la jambe opérée soit légèrement plus longue ou plus courte que l'autre après la chirurgie. Une semelle de correction est parfois nécessaire.
• Complications liées à l'anesthésie : Comme pour toute chirurgie, il y a des risques associés à l'anesthésie.